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urbanisme & la ville

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Urbanisme
1 PRÉSENTATION
urbanisme, discipline de la géographie et de l’architecture dont l’objet est l’aménagement et l’organisation des villes et de leurs environs.
Le terme « urbanisme » est une création récente : il est apparu dans la langue française au cours des années 1910 pour désigner un champ d’action pluridisciplinaire nouveau, né des exigences spécifiques de la société industrielle. Développant une pensée et une méthode de penser sur la ville, l’urbanisme se présente comme la science de l’organisation spatiale et comporte une double face théorique et appliquée. C’est l’art d’aménager et d’organiser les agglomérations urbaines et, de façon plus précise, l’art de disposer l’espace urbain ou rural (bâtiments d’habitation, de travail, de loisirs, réseaux de circulation et d’échanges) pour obtenir son meilleur fonctionnement et améliorer les rapports sociaux. Cette discipline s’est progressivement imposée dans le monde entier. L’urbanisme comprend l’ensemble des règles relatives à l’intervention des personnes publiques dans l’utilisation des sols et l’organisation de l’espace. Il définit la disposition matérielle des structures urbaines en fonction des critères de l’architecture et de la construction. Vers le milieu du XXe siècle, l’urbanisme s’est élargi pour faire place à une réflexion sur l’environnement économique et social des sociétés. Il s’est développé selon deux grands courants issus des utopies du XIXe siècle : l’urbanisme progressiste, dont les valeurs sont le progrès social et technique, l’efficacité et l’hygiène, élabore un modèle d’espace classé, standardisé et éclaté ; l’urbanisme culturaliste, dont les valeurs sont, à l’opposé, la richesse des relations humaines et la permanence des traditions culturelles, élabore un modèle spatial circonscrit, clos et différencié. Les éléments caractéristiques de l’urbanisme moderne sont les plans généraux d’urbanisme, qui résument les objectifs et les limites de l’aménagement des sols ; les contrôles du zonage et des subdivisions, qui spécifient l’utilisation autorisée des sols, les densités, les conditions requises pour les rues, les services publics et les autres aménagements ; les plans de la circulation et des transports en commun, les stratégies de revitalisation économique des zones urbaines et rurales en crise ; les stratégies de soutien des groupes sociaux défavorisés et les principes de protection de l’environnement et de préservation des ressources rares.
En tant que tissu de l’organisation humaine, la ville est aujourd’hui un système complexe. À un premier niveau, l’urbanisme concerne l’aménagement des quartiers selon des critères esthétiques et fonctionnels et la création des services publics indispensables. À un second niveau, il concerne le milieu socioculturel, l’éducation, le travail et les aspirations des résidents, le fonctionnement général du système économique auquel ils appartiennent, la position qu’ils occupent dans ce système et leur capacité à prendre ou à influencer les décisions politiques qui affectent leur vie quotidienne.
2 HISTOIRE DE L’URBANISME
Les fouilles archéologiques ont révélé des traces d’urbanisme intentionnel dans les cités anciennes : disposition de l’habitat en structures rectangulaires régulières et emplacement bien en vue des bâtiments publics et religieux en bordure des rues principales.

2.1 Le préurbanisme en Grèce et à Rome
L’importance de la planification s’intensifia durant les époques grecque et romaine. L’architecte grec Hippodamos de Milet conçut les plans d’importantes villes grecques, comme Priène et Le Pirée (échiquiers orthogonaux), accentuant la disposition géométrique des villes. Les citadelles religieuses et administratives étaient orientées de façon à donner une impression d’équilibre esthétique : les acropoles étaient bâties sur les hauteurs, tandis que les agoras étaient déployées dans la plaine, les monuments se découpant contre le ciel sans risque de se superposer. Les rues étaient disposées en damier et l’habitat intégré aux installations culturelles, commerciales et militaires.
Les Romains accentuèrent cette organisation réfléchie de l’espace public : les plans de leurs temples, portiques, gymnases, thermes et forums sont autant d’exemples de constructions qui tiennent rigoureusement compte de la symétrie. Leurs cités coloniales, conçues comme des camps militaires appelés « castra », possédaient de grandes avenues et un quadrillage de rues entourées de murs d’enceinte rectangulaires ou carrés, canalisant ainsi la vision de la ville. Après la chute de l’Empire romain, les villes déclinèrent en population et en importance. Du Ve au XIVe siècle apr. J.-C., l’Europe médiévale disposa ses villes autour des châteaux, des places fortes, des églises et des monastères, dont le tracé ne correspondait à aucun plan.
2.2 L’urbanisme en Asie
La Chine et les régions incluses dans sa sphère d’influence développèrent une haute culture urbaine, le gouvernement central chinois utilisant les villes comme une arme administrative. Le style d’urbanisme fut déterminé par Chang’an (aujourd’hui Xi'an), capitale des dynasties Han et Tang. Dès la fin du VIe siècle, elle était disposée en damier et entourée par un mur de terre battue d’une circonférence de 36,7 km avec de larges avenues (jusqu’à 155 m) allant du nord au sud et d’est en ouest. Ce plan fut repris pour les villes de nombreux autres pays influencés par la Chine, notamment pour la capitale impériale japonaise Heiankyo (aujourd’hui Kyoto), fondée en 794 apr. J.-C. Le développement du commerce et d’une économie monétaire en Chine sous la dynastie Song favorisa l’essor des cités qui, pour la plupart, s’efforcèrent de reprendre le même plan. D’autres pays d’Asie orientale (le Tibet, l’ancien empire Mongol) se sont inspirés du modèle chinois tout en le modifiant afin de corriger sa trop grande rigidité.
2.3 La ville médiévale
Le bas Moyen Âge, qui vit l’essor de nombreuses villes, se traduisit par une oblitération des volumes purs. Les maisons étaient soudées entre elles et les monuments perdirent leur autonomie pour s’enraciner dans le tissu urbain. À un langage essentiellement temporel dans les dispositions urbaines (la ville est le fait du prince) correspondait une architecture antispatiale. Les villes se développèrent à la façon d’un palimpseste ; elles procédaient en effet d’une accumulation sédimentaire, se reconstruisant en permanence sur elles-mêmes à la suite des guerres qui les ravageaient périodiquement. La ville médiévale, limitée par ses fortifications, progressait selon un modèle concentrique, ajoutant à la première enceinte, historique, une deuxième enceinte de défense militaire qui distinguait clairement l’espace ville de l’espace rural. Très dense, close et souvent chaotique, elle opérait également une confusion totale entre le travail et le logement, ignorant les voies de transport.
2.5 L’urbanisme du Nouveau Monde
Ces thèmes de l’urbanisme de la Renaissance et de la mise en perspective de la ville ont été transposés dans le Nouveau Monde, dans les cités coloniales anglaises et espagnoles fondées aux XVIe et XVIIe siècles, entre autres Savannah dans l’État de Géorgie, Williamsburg en Virginie ou Mexico au Mexique et Lima au Pérou. Disposant de larges espaces vierges pour y implanter des structures urbaines, les bâtisseurs des villes américaines ont pu progressivement expérimenter une ville moderne rompant avec le développement concentrique et effaçant les défauts de la ville médiévale (croissance impossible en raison des enceintes, problèmes de transport et de repérage dans la ville, etc.). Les plans en damier (New York, Chicago, etc.) se démarquaient de la ville historique à l’européenne mais créaient parallèlement de nouveaux problèmes comme la monotonie des rues et l’hétérogénéité des volumes et des constructions. L’urbanisme de la première période des États-Unis reflétait une prédilection pour les bâtiments publics et les rues de grande dimension : la conception du district de Columbia par l’architecte franco-américain Pierre Charles L’Enfant en 1791 en fut un exemple célèbre. Son plan prévoyait un réseau de larges avenues convergeant vers d’importants parcs, allées et autres espaces libres et sur des structures publiques comme le Capitole et la Maison-Blanche.
Dès la fin du XVIIIe siècle, les problèmes sociaux, économiques et politiques qui surgissaient dans une société en pleine transformation favorisèrent la naissance d’une réflexion critique et suscitèrent une vague de projets à grande échelle. Les phalanstères de Fourier (petites villes miniatures), le « familistère » construit par l’industriel Godin près de son usine à Guise (1859-1870) ou encore le concept de ville idéale de Claude Nicolas Ledoux rompaient avec la ville ancienne, s’efforçant de regrouper le travail et l’habitat et de développer les voies de circulation.
2.6 Après la Seconde Guerre mondiale
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les grands travaux de reconstruction des villes et l’urgence du logement entraînèrent une application massive des principes de la charte d’Athènes. Ils inspirèrent d’abord la rénovation des quartiers et des centres urbains anciens, c’est-à-dire leur démolition au nom de l’hygiène et de la modernisation et leur reconstruction selon les normes nouvelles. Ce type de rénovation débuta d’abord aux États-Unis sous l’influence des anciens protagonistes du Bauhaus et gagna progressivement l’Europe. Elle a permis en région parisienne plus de cent opérations couvrant près de 600 hectares (à Paris les secteurs du Front de Seine, des Halles-Beaubourg et de la place d’Italie). Les villes orientales ne furent pas épargnées par cette chirurgie radicale, comme en témoignent certaines opérations au Maroc et au Moyen-Orient. L’urbanisme progressiste inspira également (et inspire toujours) l’aménagement des périphéries urbaines, qu’il s’agisse de quartiers nouveaux (Stockholm, Amsterdam, etc.) ou surtout de grands ensembles : tours et barres de logements identiques sur tous les continents, dans lesquelles la rue a disparu (la cité des Quatre Mille de Le Corbusier à La Courneuve, Sarcelles, etc.). Le mouvement progressiste fut également à l’origine de la création ex nihilo de villes comme Brasilia au Brésil (Oscar Niemeyer) ou Chandigarh en Inde (Le Corbusier), mais ne put mettre en œuvre de colossaux projets utopiques (les cités lacustres de Kenzo Tange, les villes entonnoirs de Walter Jonas, etc.).
Seule la Grande-Bretagne resta relativement fidèle au modèle culturaliste de Howard dont les villes nouvelles, résultant du New Town Act (1946), portent la marque. Bâties autour d’un noyau central, elles intégraient des activités diversifiées, se distinguant du modèle progressiste par leur refus d’un fonctionnalisme systématique. En raison de cette politique volontariste, de nombreux ensembles d’habitations de ce type furent érigés dans les banlieues de Londres mais aussi en France, où la construction de neuf villes nouvelles (Melun-Senart, Saint-Quentin-en-Yvelines, etc.) fut lancée à l’occasion de la publication du Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme de la région parisienne (1965).
2.7 L’urbanisme moderne
Après une phase d’euphorie, le triomphe de l’urbanisme progressiste suscita une critique croissante sur ses réalisations et sa démarche à partir des années 1960. Les effets sociaux provoqués par le gigantisme et la pauvreté formelle et sémantique de ces innombrables cités-dortoirs et déserts de béton d’une part et le scientisme quelque peu dogmatique de ses théoriciens, d’autre part, amenèrent à une remise en cause de sa suprématie. Parallèlement, on prit conscience que, dans la « nouvelle ville », l’urbanisme dépassait la simple dimension matérielle et qu’il englobait également les questions sociales, économiques et politiques. Ces questions étaient trop importantes pour laisser tout pouvoir aux urbanistes et à leurs rêves de cités radieuses. C’est ainsi qu’un mouvement postmoderne vit le jour, caractérisé par son hostilité au mouvement moderne et par une plus grande modestie et un plus grand réalisme en matière d’urbanisme.
2.8 La ville de l’âge III
Selon le terme de l’architecte et urbaniste français Christian de Portzamparc, lauréat du prix Pritzker 1994, nous serions aujourd’hui au troisième stade de la ville : après la ville médiévale et la ville moderne, la ville de l’âge III opérerait en quelque sorte un retour à une structure urbaine plus traditionnelle tout en intégrant les acquis du mouvement moderne (la lumière, l’espace, les réseaux de circulation, etc.). Avec la ville contemporaine, qui s’est affranchie des limites de la vieille ville médiévale, les mégalopoles sont devenues infinies et ont donc d’autant plus besoin de repères, à l’opposé des blocs et des objets urbains isolés de la ville moderne, tramée et sans continuité. L’histoire de l’urbanisme a ainsi montré que les « fonctions » de la ville étaient en interactivité permanente, témoignant de l’hétérogénéité absolue du tissu urbain. Alors que les progressistes cherchaient systématiquement à exprimer la fonction du bâtiment (une usine doit ressembler à une usine), les postmodernes (Antonio Rossi, Portzamparc, etc.) cherchent à faire ressortir l’hybridité de la ville et refusent les formes figées. Parallèlement à la vogue du patrimoine qui a fini par englober le tissu urbain ancien (loi Malraux sur les secteurs sauvegardés en 1962, charte d’Amsterdam en 1975), les urbanistes disposent aujourd’hui de moyens accrus pour recycler, transformer et restituer les ensembles anciens dans le processus d’urbanisation. Les villes, qui sont des formes complexes ou imparfaites, deviennent ainsi des villes flexibles, plus soucieuses de cohésion formelle que fonctionnelle. Pour autant, il ne faut pas supprimer les différences entre les territoires, ni trop « coudre » les espaces urbains les uns aux autres pour tout homogénéiser. La banlieue ne doit pas être comme le centre, sans quoi les sens humains, qui lisent le dedans et le dehors d’une ville, peuvent se perdre. Il convient de créer des sous-villes, offrant ainsi des échelles d’appropriation plus petites aux mégapoles.
Le quartier Massena, dans l’Est parisien, se veut une illustration de ces théories, un quartier-laboratoire de la ville de l’âge III : à l’opposé des îlots fermés haussmanniens, il est composé d’une succession d’îlots ouverts, avec des fentes pour permettre le passage de la lumière. En même temps, l’alignement sur rue est respecté, tout comme une certaine homogénéité des constructions qui donne sa cohérence à l’ensemble. La ville de reconversion, de modification et de transformation du contexte se substitue ainsi à la ville moderne de la rupture
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La planification urbaine
La planification urbaine est la méthode de prévision et d’organisation qui permet aux autorités publiques d’orienter et de maîtriser le développement urbain par l’élaboration et la mise en œuvre de documents d’urbanisme. Elle s’exprime par les plans d’occupation des sols (POS) et les anciens SDAU, appelés aujourd’hui schémas directeurs (SD). Les POS sont des documents qui déterminent avec précision l’affectation des sols et les règles de leur utilisation ; les SD définissent quant à eux les règles générales du développement urbain à l’échelle d’une ou de plusieurs agglomérations. Le maillage de la planification urbaine s’insère dans celui de la planification générale de l’espace et rejoint de ce fait les préoccupations d’aménagement du territoire. Le régime du permis de construire est aujourd’hui étroitement lié aux prescriptions du POS.
Les schémas directeurs sont des documents prévisionnels qui fixent les orientations fondamentales de l’organisation des territoires intéressés en tenant compte en principe des besoins de l’extension urbaine, de l’exercice des activités agricoles, industrielles et tertiaires et de la préservation des sites et des paysages. Documents d’orientation et non de prescription, les SD précisent la destination des sols, le tracé des grands équipements d’infrastructure et la localisation des services. En vertu de la loi de décentralisation de 1983, la procédure d’élaboration des SD est très largement du ressort des communes. Ces schémas ont peu à peu été abandonnés, puisque seulement dix-huit SD ont été approuvés depuis 1983 — leur difficulté principale provenant du fait qu’ils supposent une concertation au niveau intercommunal. Le SDRIF, schéma directeur de la région Île-de-France élaboré entre 1990 et 1994, a permis aux collectivités locales d’imposer leurs vues en matière d’aménagement du territoire à l’État. Au lieu de s’inscrire dans des frontières administratives, les communes ont opté pour un espace géologique, celui du Bassin parisien, repoussant ainsi les frontières du développement à 150 ou à 200 km de la capitale.
Le POS détermine les règles générales de l’utilisation et de la destination des sols dans un périmètre qui est généralement celui de la commune. Le POS se compose d’un document graphique et d’un règlement. Il comporte un zonage et des prescriptions d’urbanisme, établissant pour chaque zone un coefficient d’occupation des sols (COS). Il détermine au minimum l’affectation des sols et la nature des activités qui peuvent y être exercées, prescrit le droit d’implantation des constructions, leur destination et leur nature (un permis de construire doit impérativement respecter le POS). Le POS doit se fonder sur les données existantes pour prévoir, programmer et maîtriser l’urbanisation et l’équipement de la commune à moyen terme. Le conseil municipal prend la décision d’élaborer un POS ; les administrés ont alors la possibilité de le consulter et de le contester le cas échéant. Susceptible d’évoluer, le POS peut par conséquent être révisé. Il constitue un document de planification urbaine essentiel, placé entre les mains des élus locaux qui peuvent ainsi gérer et maîtriser la croissance de l’aménagement urbain. Dans certains lieux, l’utilisation de certains sols est réglementé par la loi, qui spécifie les restrictions générales concernant la hauteur, le volume et l’usage des bâtiments. D’autres règlements contiennent les normes générales, beaucoup plus souples, concernant les usages multiples ou l’architecture d’un bâtiment. Les règles de la construction et du logement portent sur la qualité et la sécurité de la construction de nouveaux bâtiments ainsi que sur leur entretien ultérieur. Dans la plupart des cas, les règles spécifient les matériaux devant être utilisés, leur qualité minimale et les éléments de construction nécessaires à une structure appropriée à l’occupation humaine.
4 Une explosion urbaine
Dans les cinquante prochaines années en effet, les urbanistes seront confrontés au défi d’une croissance urbaine qui va s’intensifier et dont le centre de gravité se déplacera en Asie et dans le tiers-monde. En 2005, plus de la moitié de la population mondiale sera concentrée dans les villes et 60 p. 100 en 2025, perspective vertigineuse puisque la terre ne comptait que 10 p. 100 de citadins au début du XXe siècle. Alors que Londres a mis cent trente ans pour passer de 1 à 8 millions d’habitants, Lagos au Nigeria, qui n’en avait que 290 000 en 1950, en comptera 24,4 millions en 2015. Sur les 33 mégapoles annoncées par l’ONU pour 2015, 27 seront situées dans les pays les moins développés, dont 19 en Asie. Tokyo (28,7 millions d’habitants en 2015) sera la seule ville « riche » à continuer de figurer sur la liste des dix plus grandes villes du monde. Paris, classée au 4e rang des villes les plus peuplées en 1950, sera reléguée en 29e position en 2015. Bombay (Inde), Shanghai (Chine), Jakarta (Indonésie), São Paulo (Brésil) et Karachi (Pakistan) dépasseront toutes les 20 millions d’habitants. Devant de tels bouleversements, les avis des experts sont partagés entre ceux qui croient aux « mégavilles » comme facteur d’émancipation de l’humanité et ceux, plus sceptiques, qui considèrent que la poursuite de ce processus mènera à une implosion urbaine.
4.1 Habitat II
Pour rendre les villes plus viables et plus respirables et pour débattre de ces questions, près de 9 000 spécialistes (urbanistes, maires de grandes villes, architectes, etc.) se sont réunis de mai à juin 1996 à Istanbul, en Turquie, pour un sommet de l’ONU consacré aux défis du développement urbain. Vingt ans après Habitat I, organisé à Vancouver (Canada) en 1976, qui avait préconisé des politiques centralisées et focalisées sur le logement peu suivies d’effets, le sommet d’Istanbul a marqué une réorientation de la politique onusienne dans ce domaine. Longtemps en effet, l’idée largement dominante dans les organisations internationales était que le salut du tiers-monde passait par le développement rural et l’agriculture. Cependant, devant la croissance urbaine continue et l’accélération de la « tertiarisation » des économies nationales, les enjeux urbains (3 p. 100 seulement des budgets de l’aide internationale vont aux villes) sont devenus l’une des grandes priorités du IIIe millénaire. La conférence, dont l’ambition finale était la mise en œuvre d’un plan mondial de développement urbain pour les cinquante prochaines années, a insisté sur le droit de tous au logement, l’importance des femmes dans l’accès à la ville et la nécessité d’intensifier l’action urbaine comme moteur du développement, particulièrement dans les domaines des infrastructures de transport et de la lutte contre la pollution. Une ambition qui, d’une part, ouvre la porte à de nouveaux modes de fonctionnement démocratique (décentralisation, revalorisation des pouvoirs locaux avec un rôle accru donné aux élus locaux et aux associations d’habitants) et, d’autre part, encourage une participation plus active du secteur privé industriel (BTP notamment) dans les projets de développement en coopération avec les collectivités locales, pour répondre aux besoins d’équipements des nouvelles mégalopoles.
Entre deux mythes, celui de Babylone, mère de tous les vices et l’utopie de la Jérusalem céleste, les urbanistes vont devoir trouver de nouvelles solutions. L’urbanisme a changé d’échelle : intervenant à un niveau plus général, il s’est rapproché de l’aménagement du territoire et doit prendre en compte des phénomènes jouant à l’échelle régionale, nationale ou même planétaire. Aménager des îlots entre deux ruelles, concevoir des liens de communication entre deux espaces urbains ou encore réinventer des villages, comme au Brésil. Reparcourir en quelques années le cycle pluriséculaire de l’invention urbaine, afin, comme le disait Georges Perec dans Espèces d’espaces (1974), qu’il n’y ait « rien d’inhumain dans une ville, sinon notre propre humanité ».
ville
1 PRÉSENTATION
ville, groupement de population et de constructions dont la vie s’articule autour d’une même organisation économique et socioculturelle.
Au-delà de cette définition structurelle — par essence évolutive (voir histoire des villes) et fonction de spécificités nationales et régionales —, la notion de ville, riche et complexe, possède plusieurs dimensions dans le domaine des sciences environnementales et sociales et recoupe d’autres notions comme cité, commune, agglomération, métropole. Du point de vue statistique, la ville compte théoriquement un effectif de population minimum (2 000 habitants en France, 5 000 ou 10 000 dans d’autres pays), regroupé dans un espace limité, les maisons ne devant pas être distantes de plus de 100 m. Juridiquement, la ville est constituée en commune (plus petite division administrative de la France, qui en comptait 36 679 lors du recensement de 1999), administrée par un maire et un conseil municipal, ou en agglomération (entité comprenant la ville et sa banlieue).
2 L’ORGANISATION URBAINE
La géographie des villes s’attache à caractériser la situation des villes, à petite échelle dans leur région, ou le pays et à grande échelle pour leur site. La ville est née et s’est développée à partir d’un lieu qui avait des qualités propres (gué, pont, confluent, point élevé de défense, baie, rade, île…). L’analyse géographique porte également sur l’organisation spatiale de la ville, en particulier son plan (plan en damier des villes d’Amérique, plan irrégulier des villes traditionnelles, plan original de « villes architecturales » comme Washington, dessiné par Pierre Charles L’Enfant ou Brasilia, dessiné par Lúcio Costa et Oscar Niemeyer.
Dans les villes les plus importantes, on distingue un centre-ville où l’occupation est serrée et la fonction centrale très développée (central business district des villes nord-américaines) et des quartiers extérieurs, qui sont résidentiels, industriels ou de bureaux. La voirie héritée d’époques anciennes (rues étroites et non rectilignes) y est souvent très mal adaptée à la circulation moderne, au stationnement des automobiles et des poids lourds, à la livraison des marchandises. La croissance démographique de la ville présente également des contraintes (saturation des carrefours, entassement des logements …) qui oblige les responsables de la gestion urbaine à réaménager la ville (création de nouveaux services de transports publics, restriction des circulations), voire à concevoir de nouvelles villes. Les véritables villes nouvelles, assez rares, sont créées, soit pour éviter une urbanisation périphérique excessive (diffusion non contrôlée de banlieues) comme en France et en Grande-Bretagne, soit pour manifester une décision politique (Belmopan, capitale du Belize, New Delhi, fondée pour se différencier de la vieille ville
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ãõÓÇåãÉ ãä ØÑÝ ÇáãåäÏÓ ÇáãÚãÇÑí ÇáÌÒÇÆÑí ÇáÌãÚÉ 30 ÃßÊæÈÑ 2009, 14:45

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urbanisme & la ville Empty Habitat et urbanisme

ãõÓÇåãÉ ãä ØÑÝ larousse ÇáÎãíÓ 03 ÏíÓãÈÑ 2009, 02:34

L'APPLICATION des principes de l'organisation scientifique du travail à l'aménagement des cités est un problème d'éco nomie moderne qui a été très peu étudié et, surtout, vulgarisé dans le grand public. Les ingénieurs et les constructeurs se sont attachés à rationaliser les ateliers, les bureaux, les chantiers, les moyens de transport. Les entrepreneurs ont commencé à appliquer dans l'industrie même du bâtiment les principes de normalisation, mais on a très peu songé, jusqu'ici, à organiser scientifiquement l'ensemble des constructions, de l'administration et des services communs des grandes cités.

Certes, on parle bien d'urbanisme, mais la plupart des gens considèrent que cela regarde uniquement les architectes parce qu'on ne voit, a priori, dans l'aménagement de la cité, que la partie " construction ".

Ceci est, à notre avis, une erreur fondamentale. La cité est un centre qui contribue à la production, à la circulation et à la consommation des biens communs de ses habitants. Tout doit donc concourir au bien-être de l'habitant, tant du point de vue matériel que du point de vue spirituel.

La rationalisation d'une ville s'étend, par conséquent, de l'organisation du travail, à l'organisation des loisirs. Elle embrasse à la fois la circulation, l'administration, la réglementation du " zoning " et aussi l'efficience du logement, des multiples réseaux, services et institutions communautaires, en se fixant comme buts : la santé, le bonheur et le progrès des citadins.

1) COMMENT ORGANISER LA CITE SUR CES PRINCIPES ?

A l'heure actuelle, dans la plupart des pays " vieux " ou " neufs ", l'édification et l'agrandissement des cités relèvent presque toujours de trois opérations élémentaires : voierie, lotissement, maçonnerie. Pour le reste, on s'en remet à l'initiative privée, c'est-à-dire à la mise en compétition des intérêts particuliers. Il est évident que cet empirisme est aussi loin de l'urbanisme rationnel que la diligence de l'avion moderne. Comment s'étonner alors des calamités engendrées par les villes tentaculaires (congestion des immeubles, circulation pénible et meurtrière, malthusianisme, prostitution, surmenage, contagion des maladies, etc...)

Mais quelle peut être la base solide, scientifique, efficiente de l'organisation des cités ? C'est. assurément, le métabolisme, c'est-à-dire l'ensemble des procédés et des méthodes qui contribuent à l'équilibre parfait de l'organisme humain.

L'homme, en effet, a besoin, pour travailler et pour vivre, de se nourrir, de respirer, d'être éclairé, de posséder une température constante, etc... D'où le besoin ancestral de se procurer un abri, un logement familial, une maison. D'où aussi la nécessité de disposer à domicile des commodités telles que : eau courante chaude et froide, lumière artificielle, ventilation:, chateage,', etc... D'où, enfin, le désir de voir, dans la cité, la disparition de l'air microbien, des fumées toxiques, des eaux polluées, des endroits obscurs, des dépôts d'immondices, des comestibles avariés ou falsifiés, des dangers physiques et moraux, des laideurs sociales, etc...


Ce qui revient à dire que si l'homme moderne peut déjà disposer de tous les conforts, de toutes les satisfactions matérielles et spirituelles dans une maison organisée rationnellement, il n'a rien fait vers la perfection si la ville qu'il habite ne vise pas à atteindre aux mêmes buts.

2) L'URBANISME RATIONNEL DOIT-IL ENCOURAGER LE SYSTEME DES CITES- JARDINS ?

Deux tendances se manifestent dans l'urbanisme. L'une prétend que la vie dispersée est la seule logique, l'autre assure que la vie agglomérée peut seule répondre aux postulats que nous avons posés. En d'autres termes, les tenants de la " cité- jardin " s'opposent aux partisans de la " cité gratte-ciel ". Qui a raison ?

La cité-jardin, dont la fascinante formule " à chacun sa maison et à chaque maison son jardin ", est évidemment la solution qui s'adapte le mieux au tempérament particulariste du Français moyen. Cependant, à l'usage, on s'est aperçu quf- ce n'était pas la solution idéale car, comment expliquer alors l'abandon de ces cités-jardins-types que représentaient maints jolis villages ruraux où le " à chacun sa maison et à chaque maison son jardin " n'était pas qu'une formule ? C'est que ces cités- jardins ne remplissent pas toujours les promesses des rhéteurs idéalistes et champêtres. Pour s'en convaincre, il suffit d'y vivre quelques mois l'hiver.

Mais il est une objection plus immédiate : c'est leur prix de revient prohibitif dès qu'on veut y prévoir le confort. N'oublions pas que l'eau, le gaz, l'électricité, la chaleur, le froid, la force, le vide, l'ozone, l'heure, le téléphone, etc..., sont amenés par des centrales de production par des canalisations et que ce sont également des canalisations qui constituent le tout à l'égout. Or, ces canalisations sont d'autant plus coûteuses à installer et à entretenir qu'elles sont plus longues, plus éloignées des centrales et plus enchevêtrées.

On peut en dire autant du réseau des voies de communication, des nombreux organes ambulants, de l'administration, des services sociaux (poste, police, assistance médicale, incendie, etc...) dont le personnel, le matériel et le travail augmentent non seulement en proportion du nombre d'habitants d'une ville, mais également suivant la situation plus ou moins éloignée des habitations. On ne saurait, enfin, passer sous silence la source monstrueuse de conflits égoïstes que suscite la cité-jardin avec ses milliers de petits propriétaires qui, le jour où ils sont installés derrière la barrière de leur enclos, ne songent plus qu'à revendiquer des secours de l'Etat ou de la philanthropie.

3) LA RATIONALISATION DES VILLES EST FACILITEE PAR LA CONSTRUCTION DES HABITATIONS COLLECTIVES

Tous les grands architectes français contemporains : Auguste Perret, Le Corbusier, Henri Sauvage, etc..., comme les urbanistes modernes : Prost, Jacques Greber, Henry Descamps, etc., ont démontré que seul le principe de la construction des habitations collectives peut permettre d'entreprendre la rationalisation des villes et l'aménagement de la circulation automobile urbaine.

D'autre part, l'étude du métabolisme organique nous montre que, dans les échanges incessants de l'être vivant avec la nature béante, l'homme forme une partie d'un cycle de rotation des éléments naturels dont l'autre partie est formée par le monde végétal (bois et cultures), l'air et la terre servant de transition pour refermer ce cycle.

Schématiquement, on peut donc se représenter l'homme et le végétal ou la communauté des hommes (cités) et la communauté des végétaux (cultures, forêts) comme deux usines complémentaires, l'une fournissant les matériaux à l'autre en utilisant, réciproquement, les déchets. Ce qui revient à dire que priver une ville du voisinage immédiat du monde végétal équivaut à priver une usine de son carburant et de ses matières premières.

De plus, en dehors de ce côté vital du monde végétal dans notre métabolisme matériel, il faut considérer également le rôle des cultures et des forêts comme régulateurs de la température et des phénomènes météorologiques (pluies, vents, etc.), ce qui fait contribuer considérablement - et gratuitement - ces forêts au maintien de la constance de la température et de l'ambiance indispensables à notre fragile moteur humain.

Tout ceci, joint à l'inhumanité des affairistes qui, dans nos cités, ont remplacé les arbres par des pierres, et l'insouciance des municipalités qui se sont contentées de prévoir des squares de bitume ayant pour tous ombrages le buste de Tartempion, suffit à justifier l'engouement des partisans de la cité-jardin et notre répulsion quasi instinctive contre le logis collectif, la maison-caserne et surtout le gratte-ciel.

Si donc la logique de la rationalisation nous conduit à adopter le logement collectif comme le type de l'habitation moderne, ce ne saurait être qu'à la condition exclusive de l'ériger auprès des jardins et des forêts dans un site baigné de soleil, au milieu d'un réseau de voies dégagées, à l'échelle des habitations.

Mais, direz-vous, de tels aménagements sont-ils rentables ? Pourquoi pas. Songez, en effet, aux dépenses qu'ont occasionnées aux villes, figées dans leur corset de pierre, les aménagements modernes. Depuis moins d'un siècle, on a dû éventrer les cités pour y placer successivement : l'eau potable, le gaz, l'électricité, le tramway à vapeur, le tramway électrique, le trolleybus, le téléphone, le télégraphe, le tout à l'égout. On éventrera bientôt à nouveau les mêmes cités pour y installer : le métro, la circulation à " sens unique ", les abris contre les bombardements, le chauffage urbain, la distribution à domicile des frigories, du vide, de l'ozone, etc...

Comptez les dépenses en énergie et en argent que représentent ces éventrements successifs, ajoutez-y celles représentées par les expropriations pour l'alignement des voies publiques, pour la démolition des îlots insalubres, pour la confection des squares aux arbres de zinc et l'érection des monuments en simili, et vous arriverez à un total qui n'aura aucun terme de comparaison avec celui que représenterait la construction de la cité rationnelle.

4) L'URBANISME ET LE PROGRES SOCIAL

Nous avons posé comme postulat, l'amélioration du " capital humain ". Or, il n'y a que deux moyens d'accroître la valeur de ce capital : augmenter le standing, diminuer la mortalité.

Le facteur " standing " est en fonction directe avec la fin de la crise des logements, la disparition des petits appartements insalubres, la facilité du travail ménager.

Quant à la baisse de la " mortalité ", c'est affaire de constructions et d'institutions sociales dont la primauté revient aux " centres préventifs " pour les maladies en général.

Et qu'est-ce que cela signifie au point de vue urbanisme : la multiplication dans tous les quartiers de nombreux services sociaux, non pas à une heure ou à une demi-heure de course, mais à cinq minutes de trajet. La prédominance des appartements avec " chambres d'enfants ". Le voisinage de jardins d'enfants, de parcs de sports, de piscines. La décentralisation des marchés et commerces ménagers.

C'est aussi la disparition de la domesticité et de l'abrutissement de la mère de famille par la simplification du travail ménager.
C'est la cessation de l'empirisme en matière de sélection, d'orientation et d'éducation professionnelles grâce aux installations " ad hoc ".

C'est la solution apportée au problème de la circulation le jour prochain où l'on comptera une automobile par quatre habitants (ne criez pas à l'utopie, la ville de Détroit, aux Etats-Unis, compte une auto pour trois habitants).
C'est, enfin, l'évolution de la notion de la propriété, car le progrès, en perpétuel mouvement ascendant, deviendra très gênant et même nuisible, si on n'accepte pas l'idée maîtresse que la ville est la propriété commune de tous les citadins. Cela veut dire que la spéculation sur l'automatique plus-value du terrain urbain doit disparaître car, ainsi que l'a démontré depuis fort longtemps l'économiste Ricardo, ce terrain n'est que le support matériel du travail collectif dont chaque citadin accroît la valeur par le seul fait d'y venir résider, produire et consommer.

5) CONCLUSIONS

On voit, par ce court, trop court exposé, que l'organisation et l'urbanisme marchent de pair. Mais est-il possible de faire admettre un tel programme ? Laissons donc, pour conclure, parler M. Jacques Greber, président de la Société française des Urbanistes, professeur à l'Institut d'urbanisme de l'Université de Paris :

" On continue à confondre les urbanistes et les utopistes et à leur préférer les techniciens spécialisés qui ont l'avantage d'envisager leurs problèmes particuliers sous un angle limité et de ne proposer que des travaux facilement exécutables. Mais on s'aperçoit vite que, limité à cette conception fragmentaire, l'urbanisme ressemble à un mécanisme complexe dont toutes les pièces, parfaitement usinées, restent éparpillées sur le sol, sans aucune chance d'être jamais assemblées. Ce qui se passe même dans la réalité est plus grave encore : les pièces sont montées en désordre et on s'étonne que la machine ne marche pas. "


Illustrations, textes extraits de "bulletin municipal de la ville d'Alger", août 1953, n°8 - collection B.Venis[left][center
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ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá : 02/12/2009

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ãõÓÇåãÉ ãä ØÑÝ vallendra ÇáÎãíÓ 28 ÃßÊæÈÑ 2010, 02:40

merciii bcppp mounaaaa baraka allaho fiki
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ãõÓÇåãÉ ãä ØÑÝ asma ba ÇáÃÑÈÚÇÁ 02 ÝÈÑÇíÑ 2011, 23:32

merci mona c'est magnifique
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ãõÓÇåãÉ ãä ØÑÝ sahli amira ÇáÃÑÈÚÇÁ 24 ÃÛÓØÓ 2011, 06:20

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